Photo:Ophélie Tregret
Malaquet
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Après deux albums, dont un consacré exclusivement aux chansons de Leny Escudero en version pop rock, Malaquet sort un quatre titres aux thèmes puisés dans l'air du temps.
"Les vents dominants" distille des petits bouts de destin sur des musiques aux rythmes appuyés ou sur des ballades aux mélodies sans emphase.
Cet opus aurait pu avoir comme titre "Cet homme".
Cet homme, dans "L'alarme et la mer", revenu de l'enfer sondant l'horizon d'un nouveau continent "Je marche jusqu'au bout du monde, je marche comme un survivant, autour du beau et de l'immonde...à contre-vagues et sur les bords, de tes écumes à tes embruns...Europe ".
Ou bien cet homme, jeune footballeur au destin brisé par un accident d'avion dans "La ballade d'Emiliano", " Le jeu c'était donc ça, c'est un ballon crevé, j'ai signé un contrat, pour des ailes chavirées...". Ou encore le destin de ce dernier "Jacek " Polonais descendu au "terminus Valenciennes", tiré du livre "à Valenciennes" du collectif Othon..."J'habite la rue me dit Jacek t'habites la rue, oui ma laquelle ? Du froid polaire où j'claque du bec avec mes chiens pour sentinelles".
Ces trois victimes n'ont pas d'agresseurs véritables, pas de visages. La main invisible a encore frappé, c'est ce que l'on retient du discours de l'ange devenu ange malgré lui dans " L'ange et le chacal "...
"Aucune hache ne peut couper le vent les récifs de granit cache ta merde sous les odeurs d'encens ! Déploie tes étendards aux sombres mythes ! Bottes d'enclume et foule sans tête rien ne bouge et tout change c'est ainsi, tu es le chacal et moi je deviens l'ange".